Denis, commercial au sein de notre équipe, a une autre passion, il pratique l’aquaponie, mot-valise formé par la fusion des mots « aquaculture » (élevage de poissons ou autres organismes aquatiques) et « hydroponie » (culture de plantes hors-sol par de l’eau enrichie en matières minérales).
Qu’est-ce que l’aquaponie ?
Depuis quelques années, l’agriculture urbaine fait parler d’elle, sans que l’on sache vraiment ce que couvre cette expression : jardins partagés, potagers improvisés sur les campus ou dans les parcs, voire dans les jardinières de nos rues.
Passionné par le monde vivant, soucieux de son empreinte carbone, de la qualité des aliments consommés, et une volonté d’autosuffisance, il a d’abord créé sa serre de culture en 2016, d’une vingtaine de m2. Après de nombreuses recherches, il s’est intéressé à cette nouvelle pratique qui nous vient d’Australie, il a été convaincu par ses nombreux avantages : économie d’eau de 80 à 90% (la seule eau consommée est celle des plantes et l’évaporation = évapo-transpiration), absence totale de pesticides, pas d’arrosage à effectuer, une production multipliée par 3 de légumes, et le graal, du poisson frais à manger.
Comment l’aquaponie fonctionne ?
Dans un bac, il y a des poissons, une trentaine de truites, un autre bac y est relié (puisard), simplement de l’eau avec la pompe qui alimente l’ensemble du système. Les déjections des poissons, riches en azote, en phosphore et potassium sont envoyées dans un premier filtre à sédiments retenant les grosses particules, qui seront ensuite employées comme engrais dans le jardin familial. Puis dans le second filtre « Bio-balles », des billes en plastiques où vivent les bactéries aérobie qui vont transformer l’ammoniaque contenue dans les urines et déjections des poissons, en nutriments (nitrates) directement assimilables par les plantes.
Cette eau est ensuite envoyée dans les bacs où poussent les plantes puis, purifiée par celles-ci, retourne dans l’aquarium où nagent les poissons.
Les bacs à plantes sont remplis de billes d’argiles qui servent de substrat pour l’enracinement des plantes. Cette eau chargée de nutriments remplis les bacs de culture par cycle de 20 minutes, remplissage, vidange, et ce, de manière ininterrompue. Des tours verticales reliées à cet éco-système, permettent la culture en hauteur, ce qui multiplie le nombre de plantes cultivées sans augmenter la surface au sol.
Toutes sortes de légumes peuvent être cultivés ainsi. Les légumes feuilles comme l’oseille, les bettes, les choux, les épinards, la salade, le basilic, le persil… les fruits comme les tomates, les poivrons, les courgettes, les concombres, les melons…
Cette technique, répondant aux enjeux de la ressource en eau pour une alimentation saine, se développe de plus en plus, et réponds aux contraintes des petits espaces.
Les meilleurs légumes sont bien souvent ceux que l’on fait pousser ! 🙂